Mon premier album
Ma devise préférée : Ne pas attendre la perfection pour oser se lancer.
Saulx-City : Paroles & récits
Découvrez la genèse et les paroles des treize morceaux de l’album.
Je tiens à remercier quatre personnes ayant collaboré à l’aboutissement de ce premier album :
Jonathan, pour ses conseils avertis sur le son lors de l’écoute critique de la maquette, son travail de graphiste pour couverture CD ainsi que pour son aide précieuse de webmaster pour l’élaboration de mon site LawRientess.com.
Maxence de Imusicians pour sa bonne humeur, ses conseils de professionnel concernant les différentes stratégies de diffusion d’un album sur les plateformes musicales.
Dave de JPMasters pour le job de mastering et ses encouragements.
Laurent, mon meilleur ami, pour son soutien et sa bienveillance tout au long de mon projet.
Merci aussi aux différents inspirateurs ou influenceurs des musiques et des textes pour ladite période de ma vie.
Un merci tout particulier à mes tout proches et à Tiglane et Te-Grief.
La vie était quelques fois difficile à Saulx-City.
Enfant, l’amour semblait parfois avoir disparu, l’alcool, la maladie, les chutes à l’étage ou dans la rue, les colères, les insultes, les violences m’effrayaient ; les injustices récurrentes à l’école et plus tard, au collège, au lycée, les phrases assassines des unes ou des autres me poussaient moi aussi vers la violence, le mensonge et vers la délinquance.
Pourtant, l’évasion et le sourire restaient possibles ; en ballades, avec “les copains et les copines”, enchambré dans mes rêveries grandioses , au milieu de la nature, au beau milieu des maïs ou des herbes hautes ; grimpé sur un arbre, sur le toit du hangar, couché dans la paille ou sur le toit d’un camion rouillé …
À 16 ans, j’ai décidé de mettre de coté ma colère et ma frustration pour aller de l’avant. Le mensonge était encore présent.
La basse guitare s’est imposée pour moi dans la « petite maison » où les premiers morceaux de l’album ont pris forme musicale.
Je n’ai pas souhaité chanter ou slamer les paroles et les récits, fondement même des morceaux. Vous pourrez retrouver certaines phrases dans les partitions du Saxophone ou des autres cuivres.
JE TE REGARDE
Je te regarde et tout se trouble.
Je te regarde ; mon cœur en cogne encore.
Je te regarde, ses yeux pleins de larmes,
Je te regarde et je pleure.
Je pleure, je pleure,
En cachette, j’éructe ma douleur.
Je te regarde et tout se trouble.
Je te regarde, mon cœur en cogne encore.
Je te regarde tes yeux pleins de peur,
Je te regarde et je pleure.
Je pleure, je pleure,
En cachette, j’éructe ma douleur.
Que nous est-il arrivé, dans nos vies si tourmentées ?
Qu’a-t-on oublié de vivre ou ne plus oser se dire ?
Je pourrai tout oublier. Je pourrai tout ignorer.
Les coups violents à la porte, mes nuits de peur, torturé, tes longs râles ensanglantés, tes sales insultes hurlées.
Papa j’entends et je vous vois.
Je vous regarde et je pleure encore.
Je vous regarde vos yeux pleins de larmes.
Maman qui cri et toi qui frappes,
J’ai peur, je pleure,
Je vous vois, par la serrure de la porte.
Je te regarde et tout se trouble.
Je te regarde, mon cœur en cogne encore.
Je te regarde tes yeux pleins de larmes, je te regarde et je pleure.
Je pleure, je pleure, En cachette, j’éructe ma douleur.
Que nous est-il arrivé, dans nos vies si tourmentées ? Qu’a-t-on oublié de vivre ou ne plus oser se dire ?
Je pourrai tout oublier. Je pourrai tout ignorer.
Tes coups violents à la porte, mes nuits de peur, torturé, tes longs râles ensanglantés, vos sales insultes hurlées.
Papa,
Je vous vois, par le trou de la serrure.
Papa, Je vous vois.
VITRES GIVREES
Je me réveille.
Le givre, sur les fins carreaux de verre, présente son œuvre éphémère.
La vapeur sortant de ma bouche se fige presque un instant tant la température de la chambre est basse.
Je me lève et saute dans mes frusques pour ne pas cailler.
Je gratte le givre de la vitre et profite du spectacle au dehors.
Tout est blanc givré, la moindre herbe est recouverte de givre,
Les bouleaux du jardin plient sous son poids.
Comme c’est beau, comme c’est calme.
Quel contraste avec les cris d’hier soir.
Dans la basse-cour, les bêtes ne peuvent plus boire.
Il faut aller casser la glace avant l’école.
Toilette de chat dans la cuisine,
L’eau est glaciale au robinet, le bol de lait cacao me réchauffe.
Sur « le grand bac » d’eau gelé, je patine sur un mètre.
Casse la glace, pèle toi le jonc, gèlent tes doigts de gamin.
Aller, je pars à l’école et je patine sur la rue comme sur un fleuve gelé.
Aller plus vite, je suis le grand patineur de Saulx-City.
Des glissades, …, triple boucle incertaine, salto forcé, je glisse sur le cul …
Zeff et Rudy
Les chiens, Zeff puis Rudy,
mes amis, si gentils, que de tendres caresses portées, que de regards complices partagés.
Des chiens Zeff puis Rudy, des amis, si gentils, combien de crocs blancs montrés à ces passants de rue, parfois tout guindés.
Que de détales aboyantes au long du grillage Glyciné.
Que de virevoltes glissées, que de « Fermez-la, les chiens » !
Les chiens, Zeff puis Rudy,
les amis, si gentils, qu’aurais-je fais sans vous ?
Vous étiez importants et présents pour moi.
Dans les champs, vous courriez, vous chassiez ;
au colbac, dans vos gueules, vous les teniez, fiers clébards, les lièvres choppés.
Sur les chemins de campagne,
au soleil couchant vous les leviez,
les faisans et les perdrix, les garennes bondissants … Pour chasser ou par plaisir qui sait.
Chiens cavaleurs, partant des jours à la chienne ;
Revenant maigres et dégueulasses,
couverts de boue ou pourris de tiques assassines.
Zeff et Rudy, Berger Allemand et Malinois de Saulx-City
Que de câlins, ma tête posée sur votre cou sans crainte.
Je sentais votre respiration sereine ; en confiance je me trouvais.
J’ai pleuré toujours en cachette votre mort plus que celle de mes parents.
PRET DE L’AQUEDUC DE L’AVRE
Sur le « canal » qui passe non loin derrière chez toi, je t’attends.
Je te vois arriver, mon cœur s’emballe, j’ai peur ?
Que va-t-il se passer ?
Tu t’approches dans ta jolie robe d’été, souriante et légère.
Quelques mots et nous allongeons dans l’herbe haute ; au milieu des langues de chat, de l’Amourette et des trous de grillons.
Je cueille une herbe et doucement l’introduit …
Nous nous embrassons, tes lèvres sont chaudes, tes rires et tes yeux bleus me transpercent.
Ton corps exhibé excite ma curiosité.
Nus tous les deux, en pleine nature, comme tu es belle. Tes fesses sont plus jolies que celles de Christi.
Nos mains maladroites, un peu timides explorent nos corps sensibles s’offrant sans hâte.
Ta voix m’enivre, tu me demandes, je m’exécute tout heureux que tu sois ouverte au jeu.
Quel bonheur pour nos 9 ans.
Ho ma douce et tendre rousse, le temps est passé si vite contre toi.
« On se voit demain ? » « Oui ! » me réponds-tu.
Dans la rue de Saulx-City,
je descends dansant,
sautillant, heureux,
je rentre chez moi, les yeux pleins des tiens.
LE BOIS DE BEYNES
Au bois de Beynes, gamin, je m’évadais, heureux.
Au bois de Beynes où Feu le vieux village fût détruit,
Je me baladais souvent enfant, avec ma mère, mes frères et parfois mes sœurs à la quête de champignons,
de muguet ou seul, encore, pour ramasser le bois mort.
Au croisement des charmes, la croix marquait le territoire des morilles à droite, à gauche, celui des trompettes de la mort ;
Au bout de cette direction l’on pouvait rattraper celle du gros chêne et des genêts d’or.
Aux longs de ses chemins, les arbres à parachutes me proposaient la sensation forte.
Plus loin, on trouvait la petite table ronde en pierre de grès aux histoires incroyables.
Tout prêt d’elle, poussaient le muguet et les clochettes bleues.
Aux croisées des cépées de bouleaux, derrière les chênes majestueux, je pouvais voir des biches ou des chevreuils, un renard attentif,
une harde de sangliers mangeurs de glands.
Que n’ai-je eu peur en rentrant une nuit de ta ville à pied, sur tes chemins que je connaissais pourtant si bien.
Comme j’aimais sentir tes odeurs, me coller à tes arbres, me coucher sur les chemins en regardant leurs cimes ou sur tes mousses si confortables ;
Je pouvais observer tout, tes habitants y compris tes espèces de scolopendres oranges effrontés.
J’aimais te traverser de jour, en courant à travers tes arbres, me faisant griffer par tes ronces, me faisant piquer par tes orties, égratigner par tes branches mortes. J’aimais me faire des cabanes de branches, des couronnes de feuilles …
C’était si bien l’insouciance.
Au bois de Beynes, gamin, je m’évadais, heureux.
TIGLANE – TITI DE BAZEMONT
Tiglane, je n’ai rien compris
J’aurais pu te parler plus souvent.
Tu n’as vu que peu de choses,
Tu n’as aimé que peu de fois,
Tu as bu, toi aussi, plus que de raison,
Ainsi était ta vie, seul, à la maison.
Tiglane, taille à sa taille la pierre au têtu.
Têtu t’aies-tu demandé pourquoi ?
Tiglane, souffleur ensaxé,
pour quel souffle insufflé t’aies tu essoufflé ?
Au son de ton Bugle, je te suivais dans la foule.
Retraite aux flambeaux, tous de blanc vêtus.
La musique de Bazemont raisonne encore et depuis, dans ma mémoire.
Tiglane tu me manques.
Tiglane, taille à sa taille la pierre au têtu.
Têtu, t’aies-tu demandé pourquoi ?
Tiglane, souffleur ensaxé pour quel souffle insufflé t’aies-tu essoufflé ?
VOYAGER DEVANT SA TELE
A 10 ans, je regardais la télé, je voyageais béat.
Je ne comprenais pas tout mais les images me captaient.
Heureux de voir le monde.
Je regardais. Je ne comprenais pas tout mais les images me captaient,
Apollo sur la lune, les Sioux sur les collines,
Bébel à Rio, le pain de sucre en hélico ; la mer des caraïbes, les grottes dorées,
Tarzan dans la jungle et les peuples noirs. “Hungawa les Djaconizs”
Les volcans destructeurs, le rouge feu,
les îles lointaines, les baleines et dauphins ; la neige de l’Himalaya, les moines bouddhistes,
la muraille de chine, les temples et les rizières.
Les fakirs, les vaches sacrées,
la pauvreté, un fleuve sacré pollué ; les déserts magnifiques,
les Touaregs dgéllabés, les souks et les chameaux, les chants, les danses, les cultures, les arts ;
L’architecture, les réalisations de l’homme versus celles de la nature.
Ombres et Lumières du monde sur mon écran passent,
beautés et souffrances sur mon écran m’affolent.
Nature agressée, détruite ; Hommes en guère, profit destructeur, pollution, corruption. OPPOSITIONS.
Tout cela vu à dix ans, si peu d’améliorations depuis.
Voyager ? Sans polluer dites-vous ? Devant sa télé alors …
Ah non, bien sur, l’on ne peut revenir en arrière. Pas grave dites-vous, ?
L’homme s’adaptera encore avant de disparaître de ce monde.
TE-GRIEF, BATTEUR DE COEUR
Saulx-City se réveille au son de ta caisse claire, de tes trois cymbales et de ton charleston.
C’est au soleil levant que Saulx-City tremble sous tes solos dantesques.
C’est inné ce rythme effréné dans le tempo disait Maxou.
Le son à fond les gamelles,
Je tente de m’accrocher désespérément ;
Je capte ton regard bleu océan ;
Je ne lâche pas, mes doigts se font la belle ; les fausses notes,
pression chancelante sur mes cordes sales et usées ;
Le ton monte, je ne vais pas y arriver …
Calmos mec, j’ai les doigts en sang.
J’ai mal à la tête, pire je ne suis plus dedans. Un « p’tit » break s’impose.
Charleston, Grosse caisse, Caisse-claire,
ASSURE. Allez, encore, plus fort ; Allez !
Saulx-City se réveille au son de ta caisse claire, de tes trois cymbales et de ton charleston.
C’est au soleil levant que Saulx-City tremblait sous tes solos dantesques.
Ne vous en déplaise amis Marcasalucéens, Te-Grief frappe sur ses peaux comme certains d’entre vous frappent leurs gamins.
Entre frappe et résonnance, s’expriment ses douleurs et espoirs !
HELLO MISTER STANLEY
En 76, je jouais parfois faux dans la petite maison,
Stanley Clarke devait avoir les oreilles qui sifflaient quand je tentais son riff de School days …
Sorry Mister Stanley !
77-79, Cheveux mi-longs, sommeil manquant,
Je vivais des heures de liberté.
Dernière année de CAP. Bagarres aux bals de campagnes et fumées bleutées.
La Dissonance présente m’oppressait toujours.
Et là, vivait mon araignée,
Faignante à souhait, attendant la mouche, lovée dans sa toile.
Et moi pendant ce temps, je me faisais arnaquer.
Fini en parallèle les études de forestier,
Trop « salauds » les escrocs de l’école à distance. Ils ont dû bien rigoler avec mon fric.
Et de toute façon, pas de pognon pour les attaquer ces « salauds d’enfoirés ».
Il y avait parfois une fille dans mon lit, sans protection aucune mais avec de l’envie.
On ne pensait pas à mal et c’était bien, c’était parfois juste des caresses sans sexe ;
Trop timide pour la danseuse, je vivait l’amour sans se poser de question.
Rares furent les fois où le permanganate bleu sur mon gland fût nécessaire ; mes amies de Paris m’imposant le préservatif.
Certaines nuits, l’ami Guéné venait jouer aux échecs. Dans la fumée, les rires éclataient,
pas mauvais joueur l’ami Guéné.
Un autre est venu se piquer dans la petite maison.
« ça craint, c’est fini. maintenant c’est ma nouvelle vie qui commence ».
Et pourtant, aux jours de musique suivaient les nuits, seul ou accompagné, de potes, de passants défoncés, de filles de passage, de cauchemars ou des plus humides, de sons de basse improvisés sur des morceaux jazz Rock.
Oui, je savais que rester à Saulx-City était un frein à ma vie mais alors …
EN SOUVENIR DE M. PASTORIUS
Tous les trois dans la petite maison à jouer une fois si peu mais si fort.
Tiglane, Té-Grief et LawRientess
Trois frères ensemble, des compères.
Trio de choc où le rêve de gosse se réalise.
“Trop de bruit pour jouer là.”
“Quoi ? Trop de bruit pour jouer dans cette pièce.”
Une petite bière blonde, un petit joint et ça joue.
Tiglane, tu viens jouer mon frère ?
Tiglane, Té-Grief assure à « donf » et moi je suis, comme je peux.
« Allez Pasto veille sur nous ».
Et c’est bien là que, dans la petite maison où les notes se mêlaient tant,
c’est bien là que Pasto et Weather Report dans nos têtes,
les frangins de Saulx ont joué tous les trois.
Un jour, ensemble sans raison.
Ces trois mecs ont joué, une bien drôle de musique à Saulx-City.
PARTIR, C’EST TOUT
Ca y est je pars !
Je pars d’ici, pour aller ailleurs.
C’est beau là-bas, c’est calme,
Les gens sont aimables,
Les gens sont beaux, bien habillés,
Les gens écoutent et ne te jugent pas.
Allez, j’y vais, je n’ai plus peur.
Et même si je me trompe, j’y vais !
En Australie ? Gapy ?
Enfin, je boucle mon sac,
Quelques fringues, un CD, un bouquin, un dentifrice.
Une photo et deux slips.
Et si je me retrouvais SDF, sans Rien ?
Allez, j’y vais,
je n’ai plus peur,
Et même si je me trompe, j’y vais !
En Australie.
Vas-y Mec, tu ne crains rien, la mort t’attend et elle a le temps ;
C’est beau là-bas, c’est calme, les gens sont aimables, les gens sont beaux, bien habillés.
Les gens t’écoutent et ne te jugent pas.
Allez, j’y vais, je n’ai plus peur
Et même si je me trompe, j’y vais !
En Australie.
Conducteurs de travaux dans les forêts au milieu des koalas, on verra des kangourous Gapy, la barrière de corail et les baleines à bosses.
Les dossiers restent à signer à l’ambassade, tout est prêt !
j’y vais. Ca y est je vais partir là-bas, ou pas …
ET TE VOICI MA MOON
C’était en Décembre 1980, c’était hier, c’est aujourd’hui.
C’est au Chouet’s Club qu’on s’est connu.
Tu m’as vu entrer, je t’ai repéré.
Le bloche n’avait, qu’a bien se tenir ;
J’ai négocié … On a dansé.
Toute la nuit on s’est parlé,
De tout et de rien, on a tant rit,
Gapy et Sylvie nous regardaient de loin.
Song Of Barbra, deux trois pas de Slow.
C’est au Chouet’s Club qu’on s’est connu.
Tu m’as vu entrer, je t’ai repéré.
Mimi prend de tes nouvelles.
« Gapy ! Tu nous reconduits STP ? »
C’était en Décembre 1980, c’était hier, c’est aujourd’hui.
Dans la 204, nos mains s’affolent,
Nos corps accolés se mêlent déjà.
Arrivés à Saulx, je te porte à bras.
Dans la basse-cour, la boue glisse sous mes pas.
Dans la petite maison non chauffée en Décembre, Sur mon lit je t’ai couché.
En tout honneur, tu as décidé ; Femme libérée,
Oui la fin de la belle nuit nous fût courte.
Au petit matin je savais déjà que c’était toi.
Le p’tit déjeuner direct avec future Belle-Maman
et la famille arrivante pour le repas du Dimanche !
Que de regards complices, que de touchés discrets sous la table.
Une semaine passe et le téléphone sonne, « Ton bracelet, égaré ?
Non, mais nous pourrions nous revoir ? Oui ? Quand ?»
Etrange il me semble me souvenir d’une histoire similaire …
Ce fût le début de notre histoire où j’ai décidé de partir pour te retrouver Toi, là-bas à la ville.
Au diable l’Australie, tant pis Gapy.
LA MAGNIFIQUE BAISE DU BARBARIE.
Dans la boue ou sous la pluie,
à l’aurore il s’excite ;
dans la neige ou le vent,
il baise heureux, le Barbarie.
Pinçant la tête de sa belle,
le tortillon bien en elle,
il la baise, le canard.
Quoi qu’il en coute et sans nul doute.
Pattes palmées dans les fientes,
et peu l’importe si je regarde.
Il la baise dans sa basse-cour,
c‘est le Roi dit le Barbarie.
Court semble être le temps
pourrait bien dire sa belle ;
pourtant, frémissante du cul,
le coup tiré, heureuse part-elle.
Même rituel, même heure ou presque,
le Barbarie magnifique ne se pose pas de question.
C’est sa baise à la vue de qui veut voir,
au couchant de Saulx-City.